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Sur les traces de l’éruption du volcan MERAPI à Java

  • par websitebuilder
  • 09 févr., 2018

Octobre 2014. Je passe quelques jours à Yogyakarta chez Mien Brodjo, la tante de mon amie Katharina. Un séjour très agréable chez une dame presque octogénaire, active, alerte, très connue à Java et dont le parcours de vie est étonnant.

Kat et ses deux cousines Abi et Rini ( la fille de Mien) ont programmé tôt ce matin un trekking en jeep à proximité du volcan Merapi (montagne de feu ), le plus actif et le plus dangereux des 129 volcans indonésiens et culminant à près de 3000 m.

Nous allons sur les traces de l’éruption meurtrière d’octobre-novembre 2010 qui a fait plus de 300 victimes dont le juru kunci ( le gardien des clés du volcan).

1 heure de route jusqu’au lieu où nous attend le conducteur de la jeep, un javanais au physique viril d’acteur américain. Abi ne semble pas insensible à cette force tranquille qui émane de lui…cela promet !

Capitaine Kat prend les commandes

L’ambiance est au déconnage, on s’amuse comme des fous, le casque d’acier sur la tête à l’assaut non pas d’une plage de Normandie lors du débarquement de 44 mais des chemins poussiéreux et cahoteux qui vont nous amener sur les lieux dévastés par l’éruption.

Rini avait pris des masques, je compris très vite pourquoi. Dans un virage, je vis arriver deux camions laissant derrière eux un nuage de poussière. Pendant plus d’une heure on a affronté cette poussière qui ne respecte rien et s’infiltre partout. Avec ses sauts de cabri provoqués par les ornières et la surface caillouteuse la jeep a soumis nos organismes à rude épreuve.

Trafic incessant : port du masque recommandé
Genèse 3.19. Tu es poussière et tu retourneras dans la poussière

L’humeur est au beau fixe, au moindre cahot spectaculaire on éclate de rire…sans pour autant se tenir les côtes car il faut s’accrocher fermement à l’arceau de fer qui nous sert de rambarde. Une image m’est venue. Notre jeep était devenue un cheval fougueux dont la volonté était de nous désarçonner !                  

Pour éviter les camions, lorsque c’est possible, le chauffeur prend des chemins plus tranquilles…et puis le choc devant ce que nos yeux découvrent. Le silence se fait, on se regarde, interdits, la stupéfaction se lit sur notre visage. On pénètre dans un autre univers.

Qu’est-ce qu’une catastrophe naturelle pour un téléspectateur découvrant les misères du monde  sur la petite lucarne ou un lecteur en dépliant un journal ? Des images, des mots. Mais ici et maintenant, la réalité nue nous agresse dans sa puissance, sa brutalité, son incongruité.

Regard incrédule devant ce que nous découvrons : se dévoilent devant nous les conséquences dramatiques d’une éruption volcanique explosive.    

Aux environs du Merapi

Lors de l’explosion du dôme de lave les nuées ardentes ont transformé les environs en un crématorium à ciel ouvert pour les cultures, les habitations, le bétail, les hommes. Le gris cendre qui recouvre le sol porte la couleur de l’horreur, l’odeur de la mort, l’empreinte d’une main dévastatrice. Instantanément je pense à Pompéi, aux habitants figés dans une ultime attitude lors de l’éruption du Vésuve.                                             

Dévastation

Une sorte de mini Hiroshima ? Une mobylette noircie, des habitations passées au lance-flamme, des squelettes d’animaux récurés et nettoyés par la matière incandescente, des amas d’os de buffles, de chèvres s’offrent au regard. Pénétrant dans les ruines d’une habitation, on côtoie l’intimité souillée de ce qui était le pauvre patrimoine des habitants : des livres calcinés mais certains curieusement relativement préservés, des vêtements compactés dans leur gangue de poussière, de la vaisselle ayant subi vaillamment l’assaut de la pluie de cendres, un vélo ayant subi le supplice de la forge accroché au mur comme un trophée ou une œuvre d’art contemporaine.

Tentative d’autodafé de la part du volcan
Ce qui fut une petite reine
Objets du quotidien

Le choc est rude mais ce n’est qu’un début. Plus loin, dans un village on a organisé l’exposition de ce que l’on a retrouvé après la catastrophe, comme un musée de l’indicible.

Auparavant, on s’était arrêté devant une stèle érigée en l’honneur des victimes, tuées lors de la première explosion, le 26 octobre. Elle fut suivie par la colère froide et terrible du monstre dans la nuit du 29 au 30 octobre qui s’est avérée beaucoup plus meurtrière. Nuées ardentes et coulées pyroclastiques ont conçu un cocktail mortel pour les hommes et les animaux. On estime que 50 millions de m3 de matériaux éruptifs ont jailli de la gueule du volcan, une semence mortelle et vivante.

Stèle en souvenir des victimes du 26 octobre 2010
Mortelle, les ruines sont là, témoins muets figés dans leur minéralité saccagée, …mais vivante, la végétation relève vite le défi de la vie et renaît.  
Les ruines ont baissé pavillon…mais la végétation fait preuve d’une vitalité rebelle

Les conducteurs de jeep qui véhiculent les touristes s’arrêtent au même endroit. Une boîte pour les dons recueille les dons des visiteurs, quelques échoppes sont installées.

Deux squelettes de vache ou de buffle trônent debout sur une terrasse devant lesquels certains se prennent en photo. Peut-on parler de tourisme voyeur ? Quel sens donné à cette exposition ?

On peut être partagé devant cette mise en scène

Je ne tranche pas la question du tourisme noir qui suscite beaucoup de débats, de critiques et d’interrogations. Rappelons que ce concept recouvre la visite de lieux associés à la souffrance, à la mort, aux catastrophes naturelles. Pour ma part, je n’ai pas éprouvé de curiosité morbide. J’ai pu constater, mais je peux me méprendre, que les visiteurs arboraient un visage grave en formulant des questions, en tentant d’avoir des précisions, bref de comprendre et de compatir.

Les catastrophes attirent une curiosité parfois morbide mais plus près de nous en France combien de visiteurs - brandissant appareil photo, caméra ou smartphone - se pressent sur les lieux d’un événement où l’homme avoue son impuissance devant une nature incontrôlable ?

En réalité, je pense que pour tout événement de ce type le développement du tourisme associé s’accompagne d’une pluralité d’objectifs, commémoratif, informatif, émotionnel, éducatif ou pédagogique, commercial, économique…

D’ailleurs, cette exposition des effets dramatiques de l’éruption a bien ici un rôle à ne pas négliger, celui de sensibiliser les populations – nombreux sont les visiteurs indonésiens - aux risques d’une éruption volcanique. Des javanais sont morts pour avoir sous-estimé le phénomène, pour avoir voulu sauver leur bétail mais aussi parce que cette violente éruption a touché des zones jusqu’ici épargnées par les nombreuses colères du Merapi.

Dans la maison sont exposés les objets du quotidien. Je suis frappé par les effets discriminatoires des destructions.
Ainsi, le plastique d’un appareil de télévision a fondu alors que l’écran est resté intact.
Le verre a résisté, le plastique est devenu une motte de beurre

Une main anonyme a inscrit sur un mur une maxime résignée « Le Merapi ne manque jamais à sa promesse », celle de se réveiller quand bon lui semble.

Le Merapi tient sa promesse en moyenne tous les 4 ans

L’air est saturé. Nos poumons encrassés en dépit du port du masque expriment une forme de rejet en s’adressant à leur propriétaire, « sors-moi vite de là ! ».

Entre l’homme et le volcan peut-il s’instaurer une forme de dialogue ?

Est-ce le sens de cette stèle qui délivre le message du volcan aux hommes. La dernière phrase est implacable « personne ne peut m’empêcher de passer devant toi ». On le croit volontiers tant les forces de la nature réduisent l’homme au rang de spectateur ou de victime.

Mais curieusement le volcan adresse aussi un autre message « excuse-moi si je t’ai blessé, écrasé, brûlé » !

Avant que le bourreau n’abaisse son glaive dit au condamné « excuse-moi, je suis certes la main du châtiment mais je ne te hais pas ».

Le message du volcan aux hommes

Ici,  les relations avec le volcan sont empreintes d’ambiguïté. Comme me le dit Kat c’est le destin de l’homme, la vie et la mort sont indissolublement liées.

Le Merapi a aussi une fonction sacrée. Rini m’explique que le gardien du volcan est nommé par le sultan. Il officie lors des cérémonies d’offrandes au Merapi et une chamane entre en transe pour tenter de communiquer avec les esprits du volcan.

Des photos exposées illustrent l’éruption. Nous tentons un exercice, identifier les formes qui émanent de ce gigantesque champignon de cendres, de roches, de poussières, de fumées qui jaillit du cratère du volcan.

Des formes humaines et animales semblent se dessiner. Nous tentons de mettre des noms sur ces volutes menaçantes. Sans cesse en mouvement, ce champignon démoniaque libère des volutes dont les formes créées la seconde d’avant s’effacent pour laisser la place à d’autres la seconde d’après. Je me dis que je suis en train de façonner avec cet exercice la nature à notre image, un mot savant surgit dans mon esprit, anthropomorphisme. Est-ce le cas ?

Les outils du désespoir
Après l’expérience de la cuisson au four, une éruption simple péripétie pour la vaisselle

Un peu plus loin on a une vue générale sur le  volcan. On surplombe la tranchée profonde où s’est déversée la lave et où les hommes s’activent, creusent sans cesse pour en extraire la substantifique moelle. Rabelais, je te pris de m’excuser d’avoir emprunté et détourné ton expression qui t’appartient !

L’homme creuse le sol pour en extraire ses richesses

Rini m’explique le phénomène du lahar. Lorsque la pluie s’invite dans cette danse infernale, le mélange d’eau, de cendres, de roches donne naissance à un torrent d’une puissance phénoménale emportant et charriant tout sur son passage. L’érosion qui en résulte est extrême.  

Le sommet du volcan est environné de nuages mais une échancrure permet de voir le monstre, oui le monstre, car sa bouche largement ouverte est menaçante prête à expulser ses entrailles en provenance du tréfonds de la Terre. Mais peut-être qu’à cet instant même des trekkeurs intrépides arrivent jusqu’au cratère…le volcan entre attirance et répulsion.

La gueule menaçante du Merapi

On déambule sur ce promontoire dans une atmosphère toujours gorgée de poussière. Un énorme rocher est posé là, témoin de l’immense force déployée lors de l’éruption qui a rejeté dans les airs cette masse comme s’il s’agissait d’un noyau de cerise.

Du menu fretin pour le volcan…mais le rocher par sa masse domine l’homme
Un moment d’émotion, de tristesse en pensant à la mort de deux personnes piégées dans un bunker. Tout le monde avait fui sauf ces deux javanais qui pensaient être en sécurité mais la lourde porte d’acier ne s’est pas refermée totalement. Elle devint la porte de l’enfer et le bunker leur tombeau.
La porte d’acier d’accès au bunker

Dans cet abri bétonné j’ai tenté dans une vaine empathie de m’identifier à ces deux immenses solitudes comme si je pouvais revivre leurs derniers terribles instants.

Le bunker et la masse refroidie des cendres incandescentes

Un autre souvenir se superpose, celui des séances de Connaissances du Monde de mon enfance et adolescence où des cinéastes vulcanologues venaient présenter et commenter leur film sur les volcans. Parmi eux, le couple Maurice et Katie Krafft. Tout expérimentés qu’ils étaient, ils trouvèrent la mort lors de la projection d’une nuée ardente au Japon en 1991.

Une noria de camions défile comme s’ils s’enfuyaient avec leur butin, en l’occurrence les richesses du sous-sol. De loin, le cul à cul des engins de transport semble se mouvoir tel un cortège de mille-pattes. Sans relâche les hommes, pelles mécaniques ou pas extraient les matières apportées par l’éruption.

Le mille-pattes

Dans ces geysers de cendres incandescentes, dans cette lave qui a dévalé les pentes, les richesses minérales sont une opportunité économique pour la population. Les sols fertilisés produisent trois récoltes de riz par an. De ces entrailles exposées à l’air, l’homme va les transformer en matériaux de construction, en produits pharmaceutiques, en cosmétiques.  

La pelleteuse chercheuse d’or

Le volcan source de revenus contribue à l’économie de la région, industrie touristique compris.      

Nous tournâmes le dos au volcan et regagnâmes notre port d’attache. L’ambiance n’était plus la même qu’à l’aller.

Saoulés de poussière et l’esprit remué par ce que l’on a vu, nous nous arrêtâmes pour nous restaurer frugalement avant le retour chez Mien BRODJO.

Pour nous changer les idées, nous décidâmes d’aller respirer l’air du large, une plage fréquentée le week-end par la population motorisée de Yogyakarta à l’image de ces parisiens s’évadant vers les côtes de Normandie ou d’Opale.

Ambiance familiale. Beaucoup de monde sur la plage mais peu de baigneurs. Je m’étonne. Rini m’invite à la prudence. La mer est méchante dit-elle, les vagues sont puissante, les courants sont dangereux. Et puis se baigner ce n’est pas non plus dans la culture locale.

Atmosphère, vous avez dit atmosphère
Les vaguelettes nous lèchent les pieds

On a regardé le soleil s’abaisser sur l’horizon, jouant avec le sable noir composé de matières volcaniques. Jouissance de l’instant, temps suspendu.

L’alignement des embarcations souligne que nous sommes ici dans un village de pêcheurs à Parangtritis à ¾ d’heure de route de Yogyakarta.  

C’est dimanche : Embarcations traditionnelles au repos

Sur la plage, des femmes, installées devant une table basse officient et proposent du maïs grillé. On se laisse tenter.

Marchande ambulante : préparation du maïs grillé

Alors, le crépuscule nous a enveloppés peu à peu alors que nous soumissions nos incisives et canines à une  gymnastique masticatoire en grignotant du maïs grillé.

Tout le monde en croque

Dans les guides touristiques Yogyakarta, ce sont les temples de Borobudur, de Prambanan, le volcan Merapi que des trekkistes entraînés tutoient le sommet, le palais du sultan, la musique raffinée de cour…mais de petits trésors méconnus car faisant partie du quotidien se cachent ici et là.

 Cette plage tranquille, couleur sombre de cendres s’y étant déposées, vaut le détour pour y vivre une séquence comme tout un chacun au milieu de la population locale.  Opportunité de tisser des liens car voyager c’est certes aller à la rencontre de Soi mais aussi de l’Autre.

Crépuscule sur l’Océan Indien

Le soir, après le repas, Mien manie le pinceau devant une grande toile. Ses œuvres sont connues, elle est présente depuis plusieurs années dans des expositions. Mais, Mien a plusieurs cordes à son arc. Elle fut notamment une pionnière du sport féminin et participa plusieurs fois aux Jeux Asiatiques en représentante de l’Indonésie. Sa discipline, la natation, sa spécialité le plongeon. A l’époque, dans les années 50-60, c’était exceptionnel pour le sport féminin dans ce pays.

Mien peintre connue et appréciée à Java
Jeux Asiatiques : Mien prend son envol

Le théâtre, le cinéma, les séries tournées pour la TV ont aussi jalonné ses multiples tranches de vie.

Merci Mien pour cette rencontre dans cette ville, capitale culturelle de Java et de l’Indonésie, une ville que nous vous invitons à découvrir en respectant son rythme.   

Biographie de Mien BRODJO

De l’ombre de la mort le matin à la lumière de la vie l’après-midi la journée s’achève auprès de cette sérénité créatrice qui se dégage de Mien.

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Cette route est un road trip à part entière qui fait voyager entre terre et mer. Nous l’avons prise à partir de Carmel jusqu’à notre petit cottage situé à Pismo Beach, traversant sa partie la plus intéressante qui s’étend de Carmel à San Simeon : bienvenue sur le Big Sur.

par websitebuilder 16 novembre 2022

Le quartier hippie

  Notre road trip a commencé à San Francisco, ville marquée dans notre imaginaire collectif par le « Summer of love » de 67 et je me suis demandée si « la maison bleue adossée à la colline » existait bel et bien et si les rues sont encore emplies du parfum mythique de « tous les hippies de San Francisco, plein d’amour brûlant dans leurs yeux ».

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14 novembre 2021. Les roues de l’avion entrent en contact avec la piste unique de l’aéroport de Sao Pedro sur l’île de Sao Vicente, une des 10 îles du Cap Vert.

L’avion est bondé. Comme le mien l’était en mars 2020 de retour d’Ethiopie. Et pour cause les opérations de rapatriement transformaient l’aéroport d’Addis Abbeba en ruches bourdonnantes. Les avions étaient pris d’assaut. Le virus entamait sa course mortelle autour du globe. Depuis, l’Ethiopie est le théâtre d’une guerre civile meurtrière dans la région Nord où je randonnais. Depuis je pense souvent à ceux que j’ai pu croisés ou rencontrés ? Que deviennent-ils ?

par websitebuilder 1 août 2019
5 jours en Egypte au mois de décembre 2018, d'Hurghada à Louxor.
par websitebuilder 1 août 2019
« Quien no ha visto Sevilla, no ha visto maravilla », traduction littérale : « Celui qui n’a jamais vu Séville n’a jamais vu de merveille ». 
Ce dicton résume à lui seul cette ville.
Dressée le long du Guadalquivir, sa situation stratégique lui a permit d'être une ville puissante et riche. Grâce à son histoire, Séville a hérité d'un passé arabe et quelques siècles plus tard, elle fut également le principal port de commerce en Europe vers les Amériques au temps de la conquête espagnole.
par websitebuilder 23 mai 2019

Mai 2010

Passer de la climatisation de l’avion à un bain de chaleur voilà le premier contact avec le Vietnam et sa capitale Hanoï. En ce début d’après-midi il fait 40°. Commence notre périple de 15 jours du Nord au Sud.

Cette année 2010 Hanoï fête ses mille ans. L’empereur Ly Thai Tô en 1010, au septième mois lunaire, fonda ce qui allait devenir Hanoï. La vue d’un dragon surgissant du ciel, heureux présage selon lui, l’incita à faire du lieu sa capitale « Thang Long » la ville du dragon qui s’élève.

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Une échappée hors du temps sur les Backwaters du Kerala
par websitebuilder 17 novembre 2018

Mai 2016. Madame et moi décidons de visiter l’île de Madère située à une portée d’heures de l’hexagone.

L’envie me tenaillait depuis plusieurs années de fouler cette étonnante île volcanique accueillante aux amoureux ou aux passionnés des fleurs, de la nature sauvage, des randonnées pédestres le long des levadas.

par websitebuilder 13 juillet 2018
Le cortège s’échelonne sur plusieurs centaines de mètres et progresse tranquillement. Beauté et sérénité se dégagent de cette houle blanche qui coule sur l’asphalte. Des bannières et des parapluies multicolores se balancent au milieu de ce moutonnement humain. Un étrange animal comme une sorte de monstre à quatre pattes se dandine au milieu d’hommes portant chemise blanche et sarong à damier à carreaux noirs et blancs. Des gongs et des métallophones nimbent l’atmosphère d’une musique syncopée parfois striée par le son d’une flûte...

Nous sommes le mercredi 4 avril 2017. C’est jour de Galungan.


par websitebuilder 16 avril 2018

Lundi 27 novembre 2017

Depuis 7 heures du matin, assis en plein vent à l’arrière de notre bateau sur un fauteuil en bambou, je contemple le sillage qui strie les eaux du fleuve mythique et nourricier du Myanmar, l’Irrawaddy. Il fait froid. Un brouillard digne des brumes du plat pays cher à Jacques Brel nous accompagne depuis le départ de Mandalay. Il nimbe le large et vaste fleuve d’une atmosphère à même de susciter en nous des vapeurs nostalgiques ou romantiques. Par le travers, apparaît une embarcation chargée à ras bord de birmans comme une ombre fantomatique ou un banc de poissons filant sous le nez du plongeur en apnée.

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